Histoire d’eau

fullsizeoutput_7d0

 

Dans l’ondoiement léger d’une calme rivière,

Je regardais nager un poisson ventre à l’air.

Il allait calmement d’une humeur peu guerrière,

Tout en faisant briller ses caudales cimeterres.

 

Il nous faut éviter à tout prix l’hameçon,

Nous qui sommes des perches et non pas du poisson.

C’est aux pêcheurs, pardi, qu’il faut entendre raison !

 Bullaient menus fretins et carpes à l’unisson.

 

Tenez, regardez donc au loin, le voilà l’ennemi,

Mettant dans l’onde pure mouches et chènevis.

Savez-vous ce qu’il en coûte, bande de malappris,

De s’attaquer ainsi lâchement aux petits ?

 

Prenez donc une ligne ! murmure le brochet,

Amenez-la lentement vers l’omble chevalier.

Allons, doucement le ver, cesse de te tortiller,

Savourons la déroute du pêcheur emmêlé !

 

Mais voici que s’avance, le regard langoureux,

Ma doué, une truite frétillant de la queue.

Elle ondule des nageoires, faisant des entredeux,

Menaçant l’harmonie des combattants si preux.

 

Car bientôt dans les rangs, branle bas de combat.

C’est à qui sans vergogne vers la belle s’avança.

Sans prendre garde, bien sûr, à la ligne, à l’appât,

C’est ainsi que dans la poêle le poisson termina.

 



BON DIMANCHE LES COPAINS !



 

Poème de Fille Stule – 2018 –

Sapientia

fullsizeoutput_7c8.jpeg

La Sagesse, c’est trouver l’autre beau, car dans sa beauté réside l’Infini, et dans son Infini réside l’Amour, et dans cet Amour réside cette Lumière qui rend l’autre si beau.

La Sagesse, c’est de ne pas s’arrêter à ses actes, aussi grands fussent-ils. La Sagesse, c’est agir dans le silence de son âme, puis de repartir sur la pointe des pieds afin de ne pas obliger celui qui fut réceptacle de notre action à nous remercier.

La Sagesse, c’est de ne point nous trouver trop sage, de regarder derrière soi les actes, pensées et paroles de tous ceux qui ont oeuvré afin que nous soyons tels que nous sommes. Ils ne nous ont pas laissé de carte de visite, ils ont rempli leur mission d’Amour en nous transmettant un flambeau de Lumière qu’il appartient à notre tour de transmettre à ceux qui, nombreux, ouvrent leur coeur.

La Sagesse, c’est d’accepter que rien ne nous appartienne, que tout nous soit prêté pour un temps, un souffle, un regard, un sourire.

 » Frère, voilà ma main, prends-la, et ensemble, allons à la rencontre de la Sagesse véritable qui nous attend là-haut sur la montagne dans son soleil resplendissant. Allons, monte, rien n’est trop dur ! L’oiseau ne se pose pas de questions… il vole. Alors vis !

Si tu penses tout savoir, c’est que tu ne sais rien. Si tu crois être puissant, c’est que tu ne connais rien du pouvoir. Mais si tu crois qu’hier fut, aujourd’hui est et demain sera, alors connaissance, pensée et royauté te seront données en prime afin que tu comprennes que les vertus sont autant d’étoiles d’Amour que le ciel t’offre.

Ainsi, ce que tu as su, ce que tu as eu, ce que tu as été, ne seront rien au regard de tout ce qui t’attend encore lorsque tu n’espèreras plus rien.

L’oiseau vole, t’ai-je dit, car lui ne se pose pas de questions, il bat des ailes et s’élève, alors, qu’attends-tu pour l’imiter ? Icare n’as pas réussi, me rétorqueras-tu. Soit, mais c’est grâce aux ailes de ton âme que je t’encouragerai à t’envoler. « 

Humilité !

 

Photo et Poème de Fille Stule – 2018 –



BON DIMANCHE LES COPAINS !